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Les belles plumes font le bel oiseau...

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LES BELLES PLUMES FONT LE BEL OISEAU

Le développement évolutionnaire des plumes et la transformations des écailles des aïeux
préhistoriques des oiseaux en plumes ont pris, prennent et prendront encore beaucoup de
temps et d'énergie du monde scientifique.
L'ouvrage le plus complet sur le sujet a pour titre, "The Quarterly Review of Biology : The
Evolutionary Origin and Diversification of Feathers".
Nous le devons à R.O. Prum et Brush, il est sorti de presse en 2002.

Pièce jointe 110794

Il existe bien sûr d'autres traités scientifiques sur cette matière intrigante et leurs auteurs se
sont penchés avec constance et souci du détail sur le pourquoi de la modification des écailles
originelles en piquants et en plumes durant l'évolution.
Je ne puis que conseiller avec insistance la lecture de ces ouvrages spécialisés aux amateurs
intéressés par la chose.
Je ne vais pas m'étendre plus avant sur le sujet dans cet article vu la complexité du sujet.
Je vais me contenter de parler plus en détails des plumes telles que nous les connaissons
actuellement.

a) La construction de la plume

La kératine est le composant principal de la plume comme de nos ongles, il s'agit d'une matière
morte.
Les plumes se développent à partir de l'épiderme.
La base de chaque plume est déjà présente avant que le jeune oiseau ne naisse.
La matière des plumes et les pigments spécifiques sont déjà distribués dans cette première
phase du développement.
N'oublions toutefois pas que la plupart des jeunes de toutes les espèces naissent en portant
un duvet.
Le plumage se développe dans les jours qui suivent la naissance à un rythme propre à chaque
espèce, parfois rapidement, parfois lentement, cela peut prendre plusieurs semaines, c'est selon.
Une fois son développement complet, la plume se ferme et va selon l'espèce et l'usure encourue
tomber et être remplacée une ou deux fois l'an.
Ce processus est bien connu des lecteurs, il porte le nom de Mue.

b) Structure de la plume

On recense plusieurs types de plumes chez les oiseaux, les plumes duveteuses ou duvet, les
semi-plumes, les filoplumes, les vibrisses et les plumes de contour.

c) Duvet

Les oisillons de la plupart des espèces sont dotés d'un duvet à leur naissance.
Ces plumes duveteuses sont très douces et sont distribuées arbitrairement sur tout le corps.
Elles sont très diversifiées, elles n'ont pas de forme ni de rachis définis à demeure.
Leur tâche principale est d'assurer l'isolation de l'oiseau qui les porte.
Il n'est pas rare que les plumes duveteuses diffèrent au sein d'une même espèce.
Elles n'ont aucune influence ou alors peu, sur la couleur de l'oiseau quoique certains éleveurs
arrivent à reconnaître certaines mutations à la couleur du duvet !
Un certain duvet est qualifié de "poudreuse" à cause du fait qu'il laisse échapper de la poudre
de kératine.
Cette poudre est surtout présente chez les Psittacidés et est utilisé par les oiseaux pour nettoyer
leur plumage et le garder imperméable.

d) Semi-plumes

Les semi-plumes sont plus structurées que les plumes duveteuses, elles ont déjà un rachis bien
visible sur lequel on peut noter diverses barbes.
On n'y trouve toutefois pas de barbule ou de crochet permettant d'obtenir une plume de contour.
Les plumes de ce genre forment conjointement avec le duvet l'isolation due au plumage.
Elles non plus guère d'influence sur la couleur propre à l'oiseau qui les porte.

e) Filoplumes


Les filoplumes sont faites d'un rachis et quelques barbes au sommet.
Elles sont très petites et se trouvent sous ou entre les plumes de contour chez la plupart des
espèces.
Il y a pourtant certaines espèces qui laissent apparaître ces plumes sur le plumage normal, si
c'est le cas, ces plumes se retrouvent le plus souvent sur l'arrière de la tête et sur le dessus,
mais alors dans une moindre mesure.
On les appelle en anglais "Protruding filoplumes" ou "PF", cela n'a pas d'équivalent en français.
Leur finalité n'est pas encore clairement définie dans l'esprit de beaucoup de chercheurs.
Une possible déclaration pourrait résider dans une liaison entre les follicules des plumes avec
les terminaisons nerveuses et serviraient de senseurs pouvant envoyer des informations sur
la situation des plumes durant le vol vers le cerveau.
Ce dernier recevrait ainsi des données sur l'aérodynamisme et la position des plumes de contour.
D'autres scientifiques voient chez certaines espèces une liaison avec le dimorphisme sexuel.
Ces plumes ont clairement oins d'importance pour les aviculteurs spécialisés dans les couleurs
car elles ne jouent aucun rôle sur ce plan.

f) Vibrisses

Ces plumes sont le mieux décrites par 'plumes en brosse" .
Si celles-ci ont des barbes, ces dernières se trouvent toujours à la base de la plume.
On trouve habituellement les vibrisses autour du bec : exemple la Bondrée apivore (Pernis
apivorus) que l'on rencontre chez nous et qui se nourrit comme son nom l'indique d'hyménoptères
pour l'essentiel et qui complète son menu par de petits reptiles et d'autres insectes.
Ces vibrisses autour du bec serviraient selon certains amateurs à protéger l'oiseau durant
la capture d'abeilles ou d'autres insectes dotés d'un dard.
D'autres y ajoutent un surplus de sens tactile.

g) Plumes de contour

Les plumes de contour sont celles qui déterminent la plus grande partie du phénotype de chaque
oiseau et c'est cela qui nous intéresse le plus, nous éleveurs.
Elles ont pratiquement toutes la même composition de base.


ARTICLE EN PREPARATION, D'AUTRES LIGNES DEMAIN...



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